Comment faire son coming-out ?

Le coming-out est un moment important pour toutes les personnes LGBTQI+. C'est l'occasion de se décharger d'un fardeau personnel souvent lourd, de partager ses doutes et d'enfin vivre à cœur ouvert avec ses proches, ses ami.e.s et surtout sa famille. Si vous êtes sur le point de faire votre coming-out LGBT, on vous a préparé un guide coming-out complet pour vous éviter désillusions et souffrances et faire de ce moment un pur instant d'amour et d'affection.

Un coming-out, c'est quoi ?

Que signifie faire son coming-out ? En français, cette expression signifie sortir du placard, c'est-à-dire, dévoiler son orientation sexuelle, son orientation romantique ou son identité de genre à son entourage. Le coming-out n'est pas à confondre avec l'outing. Cette dernière pratique consiste à rendre publique l’intimité d'une autre personne sans son accord.

Pourquoi faire son coming-out ?

Le coming-out est une étape essentielle pour l’acceptation de soi. Il sert à mieux accepter son identité et son orientation sexuelle et peut même servir de déclencheur pour beaucoup de personnes LGBT. Il représente généralement une forme de libération à l'origine d'une plus grande confiance en soi dans la vie de tous les jours et d'une affirmation de sa personnalité. Il peut aussi être une forme de révélation pour les proches qui, après, comprennent mieux certains traits de votre personnalité.

 Toutefois, le coming-out n’est pas une obligation. Il est possible de continuer à vivre aussi longtemps que vous le souhaitez dans une forme de secret ou, en tout cas, de discrétion en ce qui concerne votre intimité. C'est toujours à vous de choisir le moment de parler. 

Quelle différence entre coming-out gay et un coming-out trans ?

Lorsqu'on parle de coming-out, on a souvent l'idée traditionnelle du coming-out gay, du coming-out lesbien ou du coming-out bisexuel. Mais, aujourd'hui, avec l'évolution de la société et la progression des idées LGBT, il existe des formes de coming-out très diverses et qui impliquent souvent plus de pédagogie et de complexité. Par exemple, une personne ouvertement queer peut faire un coming-out transgenre.

Le dévoilement d'une orientation romantique ou sexuelle méconnue peut être source d'incompréhensions. Un coming-out asexuel, un coming-out pansexuel ou un coming-out  aromantique nécessitent des explications plus précises, car ce sont des concepts qui ne sont pas maîtrisés par tout le monde.

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Nos 7 conseils pour réussir votre coming-out

Vous envisagez de faire votre coming-out ? Voici 7 conseils qui devraient vous être utiles pour éviter les pièges de ce type de situation. En effet, l'important ici est d'exprimer votre message pour qu'il soit clair, sincère, mais également "entendable" par des personnes qui n'ont peut-être pas tous les codes de compréhension que vous avez. Un équilibre précaire que l'on vous aide à trouver.

Conseil 1 : acceptez-vous et comprenez-vous avant de vous lancer

Notre premier conseil est simple : acceptez-vous. Acceptez votre sexualité, votre orientation romantique et votre identité de genre. En assumant pleinement qui vous êtes, et en le comprenant, il vous sera peut-être plus facile de vous confier à vos amis et à votre famille.

Mais il est tout à fait naturel de continuer à vous poser des questions, à douter, à ne pas savoir. Personne ne vous demande d'avoir une idée 100 % fixe de votre identité de genre. Commencez par vous considérer simplement comme Queer, si vous en êtes à ce stade de compréhension de vous même, sans vous enfermer dans une case.

Il peut être très difficile d'accepter et d'assumer une sexualité ou une identité sexuelle, mais c'est une étape essentielle pour faire votre coming-out auprès de vos proches. Vous n'avez aucune raison d'avoir honte. Dites-vous que vous êtes homo, bi, pan, trans, queer, et que cela ne pose pas de problème. N'ayez pas peur de vous le répéter de temps en temps quand vous doutez, un peu comme un mantra.

Par ailleurs, rappelez-vous que vous n'êtes pas seul.e à être passé.e par là. Lisez des livres, des articles sur le coming-out et la communauté LGBT, des témoignages sur des forums. Vous trouverez forcément des ressources utiles et qui vous aideront à mieux comprendre votre situation.   

Conseil 2 : gardez le contrôle tout au long du coming-out

A quel âge faire son coming-out ? Faut-il parler à ses ami.e.s avant sa famille ? Quel est le meilleur média pour faire son coming-out ? Il n'y a pas de réponse toute faite à ce type d'interrogation. Le coming-out est un acte personnel et qui doit vous ressembler. Vous devez garder le contrôle sur le plus d'aspects possible pour éviter tout risque d'incompréhension et ne pas stresser outre-mesure.  

Il est donc vital de ne pas vous laisser influencé.e ou forcé.e à faire votre coming-out par un proche, un frère, une sœur ou un.e ami.e. Ils veulent sûrement aider, mais c'est à vous d'entamer le processus quand et comme vous le souhaitez. Il est possible qu'une personne de votre entourage ait fait son coming-out plusieurs années auparavant et vous explique que c'est la meilleure chose possible et vous met la pression. Soyez conscient que ce qui a fonctionné pour cette personne ne fonctionnera peut-être pas pour vous. Encore une fois, le coming-out est très personnel.

Cela signifie également que vous ne devez pas vous laisser étiqueté par d'autres. C'est à vous de définir votre identité sexuelle et votre orientation romantique. Choisissez le terme qui vous correspond le mieux et si vous n'êtes pas sûr de trouver le qualificatif parfait, ce n'est pas un problème. Personne, même un membre de la communauté LGBTQ+ de bonne foi ne peut choisir à votre place ce que vous êtes profondément. 

Enfin, si le message est essentiel, il faut aussi trouver le média le plus efficace pour le faire passer. Vous pouvez écrire une lettre pour faire votre coming-out afin de bien organiser votre discours, ou opter pour un tête-à-tête pour pouvoir réagir et répondre aux potentielles interrogations.

Une autre solution, plus radicale, peut être de poster un message sur vos réseaux sociaux. Mais attention, faire son coming-out sur Facebook ou sur Instagram présente des risques de harcèlement en ligne, surtout si vous ne filtrez pas vos connaissances.



Conseil 3 : choisissez la bonne personne

Faut-il faire son coming-out à un.e ami.e ou faire son coming-out à ses parents ? Cette question, vous vous la posez forcément et, encore une fois, il n'y a que vous qui pouvez répondre. Quelle est votre relation avec votre famille ? Avec votre entourage ? Si vous vous sentez plus à l'aise dans un premier temps avec un.e ami.e, c'est peut-être la solution à privilégier. Mais attention, vous devez avoir une confiance suffisante envers la personne que vous choisissez pour être certain qu'elle vous soutiendra et vous comprendra au moment de votre annonce. C'est très important pour éviter tout risque de vous faire outer ou de subir un harcèlement, surtout si vous êtes jeune.

Pour ne pas vous tromper de personne, commencez par évaluer son ouverture d'esprit au sujet des problématiques LGBT. Le mariage gay ? L'homoparentalité ? Les adolescents transgenres ? Quelle est son opinion sur ces sujets ? Est-il ou est-elle déjà en contact avec des personnages LGBT ? Si oui, quel est son attitude à leur égard ? Si vous avez le moindre doute sur cette personne, ne vous confiez pas. Votre but en faisant votre coming-out à un.e ami.e, c'est de trouver du soutien et de la compréhension pour vous aider à vous construire et à prendre confiance, pas d'en ressortir avec un sentiment mitigé, voire négatif. Le mieux, si vous le pouvez, c'est de vous confier à une personne que vous appréciez et que vous avez identifié.e comme faisant déjà partie de la communauté LGBT. Mais bien sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire.

Pour votre famille, c'est la même chose. Vous connaissez vos parents, vos frères et sœurs mieux que personne. Il vous sera donc aisé de mesurer leur degré d'ouverture sur les sujets LGBTQI+. Mais si vous sentez que faire votre coming-out à vos parents peut vous mettre en danger (expulsion du domicile, violence, mauvais traitement), remettez ce projet à plus tard. On vous conseille également de prendre contact avec une association LGBT de votre région.   


Conseil 4 : choisissez un contexte propice

Si vous avez décidé de faire votre coming-out de vive voix, choisissez un lieu et un moment adaptés. N'ayez pas cette conversation importante lorsque vous êtes stressé.e ou occupé.e. De cette façon, vous parviendrez à vous exprimer plus facilement et votre interlocuteur aura le temps de digérer les informations.

Peu importe la personne à qui vous faites votre coming-out, essayez d'anticiper sa réaction. Dans le meilleur des cas, il se doutait déjà de votre situation et l'acceptera avec amour et compréhension. Dans le pire, cela peut créer des tensions que vous ne soupçonniez pas. En effet, ce n'est pas la même chose d'avoir un discours général positif sur un groupe de personnes (la communauté LGBT) et accepter, par exemple, que son enfant en fasse partie.

Mais si vous pensez sincèrement que la réaction sera plus positive que négative et si vous êtes certain que c'est le bon moment pour vous, choisissez le contexte adéquat. Vous et vos parents (pour un coming-out familial) ne devez pas être en tension, distraits ou stressés. Par exemple, ne faites surtout pas votre coming-out pendant une dispute. Évitez aussi les périodes d'émotion (divorce, perte d'un proche, problèmes financiers). Il doit y avoir un climat stable et apaisé à la maison, autant que possible.

Conseil 5 : Exprimez-vous clairement avec bienveillance et sans honte

Soyez honnête, positif et simple. Détendez-vous et dites seulement que vous avez à parler de quelque chose d'important à la personne choisie pour votre coming-out. Si elle n'a pas le temps sur le moment, prenez un rendez-vous pour plus tard dans la journée, car si vous pensez que c'est le bon jour, il vaut mieux ne pas repousser trop l'échéance. Une fois devant vos parents ou votre ami.e, soyez clair et bienveillant. Assurez la personne de votre confiance à son égard, et dites simplement la vérité : "je suis gay", "je suis bi", "je suis lesbienne", "je suis trans"..., ne tournez pas autour du pot. Certes, c'est un moment important, mais c'est aussi une simple discussion avec une personne de confiance. Vous n'avez pas commis de crime et vous ne souffrez pas d'une maladie contagieuse mortelle. Vous avez simplement une sexualité, une identité de genre ou des préférences romantiques non-hétéronormées. C'est un moment positif, alors ayez une attitude qui porte cette positivité.   

Conseil 6 : Acceptez les réactions pendant votre coming-out

Une fois que vous avez fait votre coming-out à vos parents (ou une autre personne), montrez leur que vous comprenez et acceptez leurs réactions, même s'ils sont choqués. En effet, il est tout à fait compréhensible que leur réaction ne soit pas une totale acceptation. Si, par exemple, vous faites votre coming-out trans, ils peuvent s'inquiéter pour les difficultés rencontrées par les personnes transgenres dans la vie de tous les jours. Ils peuvent également anticiper avec un peu de crainte, le fait de vous appeler par un pronom ou un nom différent, de vous accompagner pendant votre transition et de voir votre corps changer. Ou tout simplement, l'idée que des petits bonheurs simples de la vie ne leur seront peut-être pas accessibles (devenir un papi et une mamie, vous accompagner à l'église pour votre mariage...). Pour toutes ces raisons, ne soyez pas déçu.e ou ne prenez pas mal leur réaction. Faites preuve d'empathie et rassurez-les.

 Dites-leurs que vous êtes plus heureux comme ça, en vous assumant, que c'est votre choix et que ce n'est pas leur éducation qui est en cause. C'est ce que vous êtes et rien d'autre. Dites leur également que la vie est difficile pour tout le monde, et pas que pour les personnes LGBT, et que ces modes de vie sont de plus en plus acceptés par la société. Essayez de répondre à toutes leurs craintes, avant même qu'elles ne soient formulées.


Conseil 7 : Laissez du temps

Laissez du temps à vos proches. Attendez qu'ils assimilent la nouvelle situation. Cela peut prendre quelques heures, quelques jours ou bien quelques semaines. Tout dépend d'eux. Il y a même des parents qui n'acceptent jamais. Dans tous les cas, sachez faire preuve de patience, car vous n'avez rien d'autre. Soyez prêt à répondre à toutes leurs questions, même les plus naïves. Durant cette période, l'ambiance à la maison peut être un peu plus tendue ou embarrassante. On vous conseille donc d'avoir un réseau de soutien (ami.e.s, association LGBT) pour vous aider à surmonter ce moment qui peut être difficile.    

N'hésitez pas, également, à proposer des ressources éducatives à vos proches. S'ils se posent des questions sur la pansexualité après votre coming-out pansexuel, donnez-leur l'adresse d'un article ou d'un site qui aborde le sujet avec pédagogie. N'utilisez pas des termes trop complexes ou que vous ne pouvez pas expliquer simplement. Vos parents n'ont pas vocation (dans un premier temps) à devenir des militants LGBT de premier plan. Ils veulent simplement mieux vous comprendre.   

Coming-out : ressources et FAQ

À quel âge faire son coming out

Quel est le meilleur moment pour faire son coming out ? La moyenne d'âge des personnes queers qui font leur coming-out est de 18 ans et 10 mois. Mais cela ne signifie pas que vous devez suivre cet exemple. Si vous avez 14 ans et que vous vous sentez prêt à faire votre coming out, lancez-vous ! Faites-le à votre rythme. Cela peut prendre une vie. Rien ne vous oblige à vous dévoiler. Mais il peut être difficile de vivre avec un tel secret sur les épaules.  


Comment faire son coming out trans ?

Un coming out trans est un peu différent d'un coming out bi, d'un coming out lesbien, ou d'un coming out gay. En effet, il implique souvent des changements plus radicaux pour la personne concernée et ses proches. Changement de nom, de pronom, chirurgie de réattribution sexuelle, pression sociale... Ces éléments peuvent être difficiles à gérer pour des parents. Vous devez les porter à leur connaissance, mais sans leur mettre la pression. Préparez-leur également des ressources (sites, livres, articles) pour qu'ils s'aperçoivent que la transidentité n'est pas aussi marginale qu'ils peuvent le penser. Pour aller plus loin, voici un article pour savoir comment faire son coming-out trans.


Comment faire son coming out pansexuel ?

La pansexualité est une orientation sexuelle et romantique souvent confondue avec la bisexualité ou le polyamour. C'est un concept complexe qui peut être difficile à appréhender pour des personnes d'une autre génération, même ouvertes aux questions LGBTQI+. Dans un premier temps, il n'est donc peut-être pas nécessaire d'entrer dans des détails et de trouver les termes qui vous semblent les plus accessible pour vous définir. Pour rendre votre coming out pan plus facile, parlez des personnalités pansexuel.le.s célèbres comme Miley Cyrus ou Bella Thorne qui se ont récemment dévoilé.e.s.


Comment faire son coming out par lettre ?

Un coming out ne se fait pas forcément en tête-à-tête. Vous avez la possibilité de faire votre coming out par SMS ou de faire votre coming-out sur les réseaux sociaux. Dans ce cas, c'est l'écrit qui prime. Pour vous aider dans la rédaction de votre propre confession, voici plusieurs exemples de lettre pour coming-out :


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